Les centres de formation face aux spécificités des jeunes immigrés

Ces dix dernières la France accueillait un plus grand nombre de jeunes refugiés fuyant la guerre et/ou la pauvreté.
La majorité des nouveaux arrivants parlent peu ou pas le Français. De plus la plupart sont issus de classes sociales défavorisées caractérisées par un bas niveau d’éducation.
Après l ’accueil il est impératif que ces jeunes trouvent un emploi. Cet objectif emploi met en première ligne les centres de formations qui jouent un rôle déterminant.
La tâche des centres de formation s’avère compliquée. Non seulement il faut aider les arrivants dans les démarches administratives, mais il faut aussi les rendre employables.
Se basant sur leur expérience acquise avec les populations issues des banlieues les centres de formation sont choisi nonobstant le fait qu’en réalité les « clients » ne sont pas les mêmes à tout point de vu. Très vite cependant on se rend compte des limites.
Il y a plusieurs obstacles cependant nous n’en citerons que quelques unes. Commençons par la maîtrise de la langue. Quand on ne parle pas et/ou qu’on ne comprend pas la langue Française il est difficile d’assimiler les cours. Pour diminuer les difficultés de ses apprenants l’instructeur est souvent contraint de soit s’exprimer en Anglais soit trouver parmi les stagiaires un qui fera la traduction.
Outre la barrière de la langue il y a les démarches administratives. Trop souvent, les stagiaires immigrants sont tiraillés par les démarches administratives longues et contraignantes qui conditionnent leur maintient dans le programme de formation. IL n’est pas rare de voir un stagiaire prometteur arrêter la formation pour des raisons d’inéligibilité administrative.
Enfin quand on combine problèmes administratifs et barrière de la langue on a des stagiaires soumis à un stress qui rend impossible tout apprentissage.
Si les stagiaires arrivent peu ou prou à gérer le stress générer par la combinaison barrière de la langue et problèmes administratifs, beaucoup s’ennuient car ils veulent être employés ou employables dans un délai bref. La nécessité d’avoir un BEP ou un CAP leur paraît incompréhensible et inutile ; ils veulent tout simplement être formés sur le tas et faire le boulot pour ainsi dire.
Enfin quand ils ont passé le cap de la formation non qualifiante il faut qu’ils s’engagent dans une formation qualifiante relative au métier qu’ils veulent exercer. Là encore malheureusement les entreprises qui offrent des places pour la formation en alternance se font de plus en plus rares.
Objectivement il est impossible de créer des structures uniquement et spécialement pour les immigrants ; cependant, en les transformant les centres de formation en organisation Lean il est possible d’améliorer l’employabilité des nouveaux arrivants.